11th May 2022
Le mot "grossophobie" a fera son entree dans le dictionnaire en 2019. Bien plus qu’une "peur des individus grosses", il designe l'ensemble des comportements stigmatisants et discriminants envers celles et ceux qui seront obeses ou en surpoids. Sylvie Benkemoun, psychologue et psychotherapeute, nous explique pourquoi tout le monde doit se remettre en question face a ce sujet.
Apres avoir publie On ne nait pas grosse en 2017, Gabrielle Deydier a sorti recemment un documentaire bouleversant, On acheve beaucoup les gros, dans lequel elle raconte De quelle fai§on, "lorsque l’on sort en norme, Quand l’on degouline, l'existence se complique". L’autrice de 39 annees mesure 1 metre 54 et pese 125 kilos. Elle a mode a dire qu’elle "mesure une Kylie Minogue et en pese trois". Une remarque amusante, en introduction d’un film qui ne l’est gui?re vraiment. Pendant une cinquantaine de minutes, Gabrielle Deydier nous revele combien la societe dans laquelle nous vivons fait constamment preuve de grossophobie. Neanmoins, que signifie votre neologisme ?
Qu’est-ce que la grossophobie ?
"La grossophobie, c’est le rejet des gens grosses et la valorisation une minceur, expose Sylvie Benkemoun, psychologue-psychotherapeute et presidente du GROS, le Groupe de reflexion sur l'obesite et le surpoids. C’est un rejet qui s’exprime de facon stigmatisante, a travers des prejuges, des pensees toutes faites dans ce que paraissent les gens grosses et ce qu’elles ne font nullement maigrir : l’impression qu’elles paraissent i chaque fois occupe i manger, qu’elles ne bougent nullement, ne sont gui?re intelligentes, ne se lavent jamais, sentent mauvais. C’est une peur de ressembler a ces gens grosses qui entraine aussi une mise a l’ecart dans de nombreux aspects d'une vie : a l’ecole, dans l’emploi, les relations amicales ou amoureuses".
Bien qu’elle l’utilise, la professionnel se mefie du terme "grossophobie" dont elle pue qu’il devienne de suite votre commentaire abstrait, qu’on oubliera vite. "Je prefere parler de ‘rejet’, de ‘stigmatisation’ des gros. Depuis 1987, l’obesite fut reconnue comme maladie. Les autres maladies, on des tolere, mais celle-ci, on ne la tolere gui?re. En fait, la grossophobie est l’une des dernieres discriminations autorisees".
Un monde ou "rien n’est pense pour des gros"
Un extrait de On acheve bien des gros illustre particulierement une telle option de "discrimination autorisee". Gabrielle Deydier te prend l’exemple des deplacements en avion et du fait qu’une personne obese devra payer le prix de diverses sieges Afin de pouvoir voyager. "Au lieu de se dire qu’on va faire payer 2 places a une personne obese, on peut aussi imaginer qu’on fasse plusieurs sieges qui soient plus larges. Cela n’y a rien qui reste pense Afin de nos gros, que votre soit le dentiste qui possi?de peur que tu casses le fauteuil, ou quand je vais chez le medecin et que je ne pourrais jamais m'asseoir en sieges a accoudoir d'la salle d'attente". Elle ajoute : "on voit 10 millions d'individus obeses en France, ainsi, personne ne se demande ou elles seront… Neanmoins, elles paraissent ou ? Manque dans l’espace public, elles ne peuvent gui?re se l’approprier ! Quand elles se l’approprient, elles se font insulter".
Les consequences en grossophobie
Mes consequences de votre grossophobie omnipresente seront nombreuses. "Cela aggrave les problemes d’obesite des individus qui en sont victimes, explique Sylvie Benkemoun. Elles http://www.datingmentor.org/fr/chatiw-review/ se sentent sans cesse regardees, jugees, elles ont honte, culpabilisent, ce qui accentue leurs troubles du comportement. Etre gros est tellement Complique dans une societe qui refuse ses gros (contrairement a l’Allemagne ou l'Angleterre notamment qui seront des pays plus tolerants) que J'ai grossophobie va agir tel votre nouveau traumatisme chez des gens qui ont deja connu des evenements de vie difficiles, tel des abandons, des violences physiques, sexuelles…".
Notre mal-etre genere chez la plupart individus est si important qu’il peut entrainer des addictions a l’alcool, a toutes les drogues, causer de enormes depressions voire conduire au suicide. Selon notre psychologue, la solution pour mettre fin a ce cercle vicieux reste d’informer au maximum.
Peut-on mettre fin a la grossophobie ?
Cela est complexe, dans un premier temps libre, c’est de prendre conscience de ce qu’est Notre grossophobie et de nos propres agissements. "de nombreux internautes ne se rendent meme pas compte qu’ils ont des paroles grossophobes, detaille-t-elle, mais ces pensees touchent tout un chacun. Dans les hopitaux, notamment, Il semble courant de constater votre mepris pour les gens gros. Un medecin est en mesure de tout a fait affirmer qu’il est bienveillant et dire quelque chose de tres blessant pour le webmaster i ci?te".